Les tambours des Comores
Syncope – n ° 13 juin 2005
Découverte des tambours comoriens, instruments de prédilection des manifestations qui ont lieu sur les quatre îles, Ngadizidja, Mwali, Ndzuwani et Maore (1) qui composent cet archipel africain.
NGOMA
Ngoma, tambour, est composé de deux membranes de peaux de chèvre ou de mouton, tendue par un système de cordages, sur les faces circulaires d’un tronc d’arbre évidé. Le tambour deux peaux se présente sous différentes appellations, selon la forme, la taille, et la technique de jeu (frappé avec une ou deux baguettes, avec une ou deux paumes de mains, avec un plusieurs doigts, à l’aide du talon). C’est l’instrument le plus usité d’une part, dans les manifestations traditionnelles comoriennes qu’elles soient religieuses ou profanes et d’autre part, dans les manifestations de divertissement. D’autres tambours à deux peaux, plus légers, Marwasi, Fumba, Dori, sont portés à l’aide d’un cordon passé autour de l’épaule ou de la nuque. Ce qui permet au joueur de le maintenir à la hauteur de sa taille et de danser s’il est aussi danseur ! Les tambours plus volumineux sont joués à même le sol, entre les jambes des tanbouyés, qui peuvent même s’y asseoir.
TAR
Tar, un tambour très représentatif de la culture comorienne. On l’utilise lors de nombreuses manifestations. Il est monté sur un cadre en bois de forme cylindrique et recouvert sur une de ses faces, d’une peau de chèvre ou de mouton. Les joueurs sont aussi bien des femmes que des hommes qui se servent soit de la paume de la main, soit des doigts. A la frappe, il rend un son sec, très caractéristique. Au cours des manifestations traditionnelles comoriennes, la place des instruments de musique : les tambours, les flutes, le Gambusi (luth ) est tellement fondamentale, que la plupart des exécutions ont fini par adopter comme appellation celui de leur instrument de prédilection. C’est ainsi que Tar est un tambour mais peut aussi désigner un genre musical. Tar la Meza, est, par exemple, une danse de sabre autour du Meza, » Table « , accompagnée au Tar.
MSONDRO
Tambour à une seule peau, Msondro est constitué d’une armature creusée en bois ou en terre cuite. L’une de ses extrémités est recouverte d’une peau de chèvre ou de mouton. C’est un instrument au son caverneux très prisé dans les exécutions de la musique arabe. Il se cale parfaitement sous l’aisselle par sa partie étranglée. Ce qui libère du coup, les deux mains pour un meilleur battement.
Cet article est extrait des travaux de Saïd Hassan Jaffa pour la guilde des artistes Comoriens
par Diyo Laban
(1) Ngazidja, Mwali, Ndzuwani forment la République fédérale Islamiste des Comores. Maore (Mayotte ), a le statut de collectivité d’outre-mer française. Cet article est extrait des travaux de Saïd Hassan Jaffa pour la guilde des artistes Comoriens.
Ecouter CD : Musiques Traditionnelles des Comores (Buda Music)
Produit par Realise à partir d’enregistrement des années 70/80, conçu par l’association Twamay.